afi nafissy




Afi Nafissy: photo la grange 2008

C’est du cœur que Afi Nafissy commence ses peintures (…) comme du cœur de la toile pour toucher celui de ceux qui regardent.

Native de Téhéran Afi Nafissy vient en Suisse à l’âge de dix-sept ans(…) et entre à l’école d’architecture D’intérieur.

Profondément inspirée par le poète persan du XIIIè siècle, jalal Al Din Rûmi, elle passe sans questionnement à la peinture abstraite. Véritable révélation pour elle, les poèmes de Rûmi la transcendent d’un amour sans compromis, spirituel, dans lequel elle sent naître la force de peindre. Peindre pour communiquer. Pour entrer en lien avec l’autre. Celui qui regard…

Elle commence ses toiles par le centre. Le cœur. L’essentiel. La partie la plus claire de la toile, celle qui devra attirer le regard. Elle y maroufle des papiers artisanaux, des gravures (de sa réalisation) des calligraphies, des pièces d’argent, des talismans. Elle appliquera plusieurs couches de glacis très transparent. Du bleu, du jaune, couleur safran, et des tons de terre…

La feuille d’or viendra donner la dernière touche de la lumière spirituelle et de noblesse à ses compositions poétiques.


Par Claire Raffenne, historienne d’art

Galerie ESPACE D’ART Genève

Regarde-moi. Regarde-moi.
Regarde-moi, ne serait-ce qu’une seule fois,
Avec ces yeux emplis d’ivresse.
Ils m’ont rendu fou, dément,
Tes yeux emplis d’ivresse.
Par ton regard, une seule graine
Produit des arbres extraordinaires.
Ouvre les yeux
Et regarde-moi attentivement.
Si tu as des yeux, regarde et voies.

Rûmi



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